La peine de mort
Qu'est-ce que la peine capitale ?
L’application légale de la peine de mort constitue le châtiment physique sous sa forme la plus sévère. Capitale vient du latin "caput", la "tête". La peine de mort a été appliquée de nombreuses façons au cours des siècles: la crucifixion,l'immersion dans l'huile bouillante, l'écartèlement, l'empalement, le bûcher, le broiement, la mise en pièces, la lapidation et la noyade en sont des exemples.
Actuellement, les condamnés sont exécutés selon d’autres méthodes telles que l’injection mortelle, la chaise électrique, la pendaison, la fusillade ou encore la, décapitation.
La cruauté de la peine de mort
La peine de mort viole ces droits car sa cruauté est évidente. Tout comme la torture, l’exécution capitale est une agression physique et morale extrême à l’encontre d’une personne réduite à l’impuissance. Cependant, beaucoup de pays qui se sont engagés à respecter la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme maintiennent encore la peine de mort dans leur législation. Amnesty International considère que la peine de mort est la torture suprême.
Si la douleur donne des excuses, elle ne donne pas raison. La cruauté du châtiment infligé au condamné n’efface pas la souffrance de la victime et de ses proches.
Les méthodes d’exécution contemporaines les plus courantes
La lapidation : Ce châtiment,à tuer à coups de pierres, se retrouve qui consiste dans toutes les sociétés de la terre, du moins à leur origine. Réservée aux sacrilèges à l’aube des temps, elle n’est plus que rarement pratiquée dans
quelques pays où prévaut la loi islamique, qui la prévoit notamment pour les crimes d’adultère.
La lapidation est actuellement en vigueur dans sept pays (Afghanistan, Arabie Saoudite, Iran, Nigéria, Pakistan, Soudan, Yémen) .
La décapitation: La décapitation par l'épée est encore prévue comme méthode d'exécution dans certains pays. Plusieurs coups sont parfois nécessaires pour détacher la tête du corps, cela dépend du poids de l'épée, de la force et de l'habileté du bourreau. Selon la loi islamique, cette méthode est utilisée actuellement dans cinq pays (Arabie Saoudite, Iran, Pakistan, Soudan, Yémen).
La chaise électrique : Cette méthode est utilisée exclusivement aux Etats-Unis.
L'électrocution produit des effets destructeurs visibles lorsque les organes internes du corps sont brûlés. Souvent le prisonnier saute vers l’avant contre les sangles et il arrive qu’il défèque, urine ou vomisse du sang.
La fusillade : La mort par fusillade est pratiquement instantanée si on tire de près sur le condamné et que l'on vise le crâne. Cependant, la plupart des exécutions sont effectuées par un peloton de tireurs, qui visent le coeur d'une certaine distance et il est très difficile de tuer une personne immédiatement par une telle méthode.
La pendaison: La pendaison arrête d'abord la respiration. Beaucoup plus tard, les battements du coeur s’arrêtent provoquant une douleur intense pendant un certain temps. On a recensé des cas où des pendus ont subi une dislocation des vertèbres du cou, ce qui a provoqué une asphyxie incomplète, et ont repris conscience après des convulsions. Avec la fusillade, c’est la méthode la plus utilisée de nos jours.
La chambre à gaz. Il s’agit de faire respirer au condamné, maintenu dans un volume totalement clos, une vapeur toxique mortelle, en l’occurrence du gaz de cyanure. La mort survient idéalement au bout de deux minutes, mais souvent le processus s’étend sur cinq à huit minutes.
La peine de mort constitue une violation du droit à la vie. C’est le châtiment le plus cruel, le plus inhumain et le plus dégradant qui soit. Elle n’a pas sa place dans un système judiciaire moderne.
Une exécution, à l’instar d’un acte de torture, est une agression délibérée, qui vise une personne emprisonnée. Elle s’accompagne souvent d'effroyables souffrances, même lorsque les méthodes employées sont dites «humaines», comme l'injection létale.
La peine de mort est irréversible. Les erreurs judiciaires étant inévitables, quel que soit le système en place, des innocents seront exécutés tant que ce châtiment sera maintenu.
La peine capitale est en outre discriminatoire. Elle frappe souvent de manière disproportionnée les plus pauvres, les plus faibles et les personnes marginalisées. Elle est également utilisée par les régimes répressifs pour éliminer les individus jugés gênants.
Les traités internationaux relatifs aux droits humains interdisent de condamner à mort ou d’exécuter toute personne qui avait moins de dix-huit ans au moment des faits reprochés. Quelques pays continuent pourtant d'exécuter des mineurs délinquants, en violation des obligations que leur impose le droit international.
Amnesty International se bat pour mettre un terme aux exécutions et pour obtenir l’abolition universelle de la peine de mort.
Une tendance encourageante
Fondée en 1961, Amnesty International s’est dès le début mobilisée afin que les prisonniers d’opinion ne soient pas exécutés. Progressivement, son opposition à la peine capitale s’est élargie à l’ensemble des condamnés, quels que soient les crimes qui leur étaient reprochés. En quelques décennies, l’évolution a été spectaculaire. En 1977, seuls 16 pays avaient aboli la peine capitale pour tous les crimes. Trente ans plus tard, ils sont 90.
Une action collective
Amnesty International mène une action permanente contre la peine de mort, notamment par des campagnes consacrées à des pays particuliers. Elle agit en partenariat avec divers acteurs de la société civile.
Elle est membre fondateur de la Coalition mondiale contre la peine de mort, qui réunit une quarantaine d’organisations de défense des droits humains, d’ordres d’avocats, de syndicats et de collectivités locales et régionales, soudés par leur volonté commune de débarrasser le monde de la peine capitale.
Pour la peine de mort:
- Beaucoup maintiennent la peine capitale pour des crimes politiques (atteinte à la sûreté intérieure ou extérieure de l'état) ou militaires.
- C'est le meilleur moyen de dissuasion.
- C'est le seul moyen de défense efficace dont dispose la société face à certains criminels. Elle permet de proportionner la peine à la gravité du crime.
- Pour beaucoup de gens, la peine de mort les rassure. Ainsi, ils se sentent plus en sécurité.
- Pour se venger, par colère:
Par exemple des parents qui veulent que l'assassin de leur enfant paye pour son crime.
Généralement, quand la mort touche un enfant les gens sont pour la peine de mort.
- La peine de mort a un rôle éliminatoire:
elle permet de s'assurer que les criminels ne pourront pas s'évader ou, tout simplement, bénéficier d'une remise de peine et recommencer. Seule la peine de mort peut empêcher la récidive
Contre la peine de mort:
- La peine de mort est immorale
- La peine de mort est illogique: La vie est sacré,nul ne peut y attenter,même l’Etat.
Parce que toute exécution d'un être humain viole par deux fois la Déclaration universelle des droits de l'homme:
- Article 3: " Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ".
- Article 5: " Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants ".
- La peine de mort n'est pas juste: elle est trop souvent appliquée suite à des procès injustes,voire truqués.
Elle est arbitraire: nombreux sont les éléments non directement liés à la culpabilité ou à l'innocence de l'inculpé qui peuvent influer son sort.
- La peine de mort est inutile:
La nécessité des peines dépend de leur efficacité. Si une peine n'atteignait pas le but qu'on se propose en l'infligeant, à coup sûr elle ne serait pas nécessaire.
- La peine de mort est cruelle:
Si la douleur donne des excuses, elle ne donne pas raison. La cruauté du châtiment infligé au condamné n'efface pas la souffrance de la victime et de sa famille.
Toutes les méthodes d'exécutions sont cruelles, voire barbares: lapidation, décapitation, pendaison, électrocution et même l'injection létale.
- La peine de mort est irréversible:
De plus, l'erreur judiciaire est toujours possible et il faut donc exclure un châtiment sur lequel il est ensuite impossible de revenir.
-La peine de mort engendre la violence.