I Phrase simple et complexe. Les propositions
A) Les phrases simples et complexes se différencient selon le nombre de verbes conjugués qu’elles contiennent:
- phrase simple : un seul verbe conjugué. - phrase complexe : plusieurs verbes conjugués.
B) Le verbe est le centre de la proposition. On a donc autant de propositions dans une phrase que de verbes-noyaux (tous les verbes conjugués + les infinitifs et les participes qui ont leur propre sujet).
II Propositions indépendantes, principales et subordonnées
a) Lorsqu’une proposition peut être écrite seule et en entier sans que cela modifie son sens, c’est qu’elle ne dépend de rien d’autre dans la phrase. Si en plus, rien ne dépend d’elle dans la phrase, elle est indépendante.
Ex: Il raconte une blague et je ris. (les 2 prop. sont indépendantes l’une de l’autre)
b) Certaines propositions au contraire dépendent d’une autre ou bien dirigent le sens d’une autre. Celles qui dirigent sont principales, celles qui dépendent des principales et qui sont forcément introduites par un subordonnant sont subordonnées. Ex: Je ris parce qu’il a raconté une blague (la première prop. est la principale et la seconde est la subordonnée)
III Mode de liaison entre les propositions dans une phrase
a) Lorsque deux propositions d’une phrase complexe sont séparées uniquement par un signe de ponctuation, on dit qu’elles sont juxtaposées (posées à côté l’une de l’autre). Ex : Il raconte une blague; je ris.
b) Lorsque deux propositions sont reliées entre elles par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car), ou un adverbe de liaison (puis, alors, pourtant...), elles sont coordonnées. Ex: Il raconte une blague alors je ris.
c) Deux propositions peuvent enfin être dans une relation de subordination. Il faut alors une proposition principale qui dirige le sens et une ou plusieurs propositions subordonnées commençant par un subordonnant et qui dépendent de la principale [leur sens dépend de la principale et on ne peut les écrire seules sans modifier leur sens]. Ex: Je ris parce qu’il a raconté une blague.
IV Les différentes natures de subordonnées et leur fonction
A) Les subordonnées relatives
Elles commencent par un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel, auquel, duquel...) et complète le sens d’un GN.
Fonction: complément du nom de la principale qui est l’antécédent du pronom relatif.
Ex:Je conteste le féminisme contemporain qui est agressif. (fonction: cplmt de l’antécédent “le féminisme contemporain”)
B) Les subordonnées complétives
Elles commencent par les conjonctions de subordination “que”, “à ce que”, “de ce que” et se rapportent à un verbe.
Fonction: sujet, cod, coi du verbe de la principale, attribut du sujet du verbe de la principale. Elles sont essentielles.
Ex: Je pense que le féminisme est agressif. (fonction : cod de “pense”)
C) Les subordonnées interrogatives indirectes (cas particulier de complétives)
Elles sont introduites par un mot interrogatif (si, quel, qui, que, quoi, ce que, comment, où, pourquoi...) et correspondent à une interrogation directe [prop. indépendante de type interrogatif: “Où vas-tu?” par exemple] mais comme elles sont indirectes elles n’ont jamais de point d’interrogation.
Fonction: COD ou COI du verbe de la principale: ce sont des compléments essentiels de ce verbe.
Ex: Je me demande où tu vas . (fonction: cod de “demande”) Je ne sais pas de qui tu parles. (fonction: coi de “sais”)
D) Les subordonnées circonstancielles
On peut généralement les déplacer dans la phrase car elles ont pour fonction d’être compléments circonstanciels.
Elles commencent par une conjonction de subordination (ou une locution conjonctive quand c’est un groupe de mots) qui indique quelle est la relation de sens entre la principale et la subordonnée circonstancielle: temps, cause, but, conséquence, hypothèse, condition, concession, opposition... (quand, lorsque, comme, si bien que, pour que...)
Fonction: complément circonstanciel de cause, conséquence, opposition, ...
E) Les subordonnées infinitives et les subordonnées participiales
L’infinitif ou le participe sont vraiment le noyau de la proposition. Ils ont leur sujet. La participiale exprime la cause ou le temps.
Ex: J’entends les enfants chanter. Le vent s’étant levé, les feuilles des arbres chantent.